Alors que Yoki, un des plus grands soigneurs que la guilde connaissait était en train de lancer un dernier sort, dans un dernier élan d'espoir, je vis Démoniaqual invoquer un démon de l'ancien monde, qu'il avait réussi à contrôler. Il lança son serviteur sur notre ennemi commun, qui rugissait, lançait des ordres à plusieurs créatures morbides, cadavériques, dotées d'une puissance malfaisante. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je vis Yoki manquer de mana, sa puissance magique s'épuisait, son aura, si vivante cinq minutes auparavant, avait perdu son éclat bienveillant, pour faire place à une lueur faible, bleuâtre. Je su alors que notre fin était proche. Alors que je sentis la vie mourir en moi, une vague de soin me rescussita, j'empoignai ma masse, la levai vers les cieux autrefois cléments, aujourd'hui maléfiques, noirs et inquiétants, et me jetai sur le monstre qui nous faisait face. Notre chasseur, intrépide, d'une vivacité hors du commun, du nom de GinGini, jouait de son arme à feu et nous était d'une aide essentielle. Jamais nous n'avions ressenti une telle satisfaction quand nous vîmes notre ennemi tomber par terre, mourir dans un râle interminable, les yeux révulsés et une expression insoumise sur la gueule. A moitié mort, mais heureux, les membres de la guilde se regardèrent, et tous avaient sur le visage le même sentiment de souffrance et d'amour. Ils savaient qu'ils avaient réussi, et nombreuses étaient les récompenses, emblêmes d'héroïsme, récompenses multiples, tant de cadeaux qui allaient gonfler la puissance de la guilde.